Rédigé à l’époque sous la direction de Ferdinand Buisson pour aider les 1ers instituteurs , Le dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson a été réédité partiellement par Patrick Dubois et Philippe Meirieu (Robert Laffont, « Bouquins », 970 p., 32 €). La préface de l’historien Pierre Nora – bien connu pour son ouvrage sur les “Lieux de Mémoire” – rappelle quelques fondamentaux:

Les républicains avaient une image fondatrice de l’école. Ils souhaitaient faire naître un enseignement primaire arraché à l’Église, obligatoire pour tous, donc de concevoir un instrument à la fois pratique, politique, historique et culturel.”

Quand on évoque l’école d’autrefois, l’image surgit d’instituteurs faisant apprendre par coeur des chronologies, des textes… Pas du tout! On est frappé de constater qu’à travers ce Dictionnaire, se posent, avec beaucoup d’ouverture d’esprit, tous les problèmes qui concernent encore aujourd’hui l’éducation d’un enfant. Les articles consacrés à la participation des enfants, à l’enthousiasme, à l’ennui, à l’autorité, passionnants, montrent au contraire à quel point l’association créative des enfants était sollicitée, souhaitée, considérée comme essentielle.”

Je suis bien persuadé que la plupart des instituteurs ou des professeurs, aujourd’hui, aiment leur travail et l’exercent avec talent. Chacun sait pourtant que nombre de jeunes, hélas, ne maîtrisent pas la langue française de manière à peu près correcte. Au temps de Ferdinand Buisson, l’éducation prioritaire était vraiment prioritaire. Aujourd’hui, les pouvoirs publics passent leur temps à dire qu’elle est prioritaire, mais je ne suis pas certain qu’elle tienne la place centrale qu’on lui attribue.”

Un retour au sources de l’école publique que nous vous conseillons vivement de lire.

Références : Dictionnaire de pédagogie, , édité par Patrick Dubois et Philippe Meirieu, préface de Pierre Nora, Robert Laffont, « Bouquins », 970 p., 32 €.